Je reste toujours admirative devant la précision du trait et la justesse des perspectives des aquarelles ayant servi de projets à plusieurs réalisations hôtelières, d’entreprise ou encore d’intérieurs privés. A une certaine époque, l’architecte était l’homme-orchestre, puisque la spécialisation « d’architecte-décorateur » n’existait pas. Pourtant, certaines maisons telles que Mercier Frères avaient une bonne réputation comme « décorateurs », avec une clientèle royale. Malheureusement, cette maison a disparu en 2006.
Certains architectes actuels ont fait leur apprentissage de ces anciennes techniques qui ne sont plus du tout utilisées. En effet, le web et le travail sur informatique ont pris le pas sur le travail à la main. L’évolution des temps fait que le Monde va de plus en plus vite et que la productivité est devenue un objectif majeur dans tous les domaines.
Ahsen GUERFALLAH, architecte d’intérieur de l’ENSAD à Paris, a pourtant été formé à ces anciennes méthodes et a décoré plusieurs Hôtels à Djerba, sa ville natale. De par son intérêt pour les signes et symboles de la vie quotidienne en Tunisie, qu’il a su intégrer dans ses calligraphies, il a également créé des tissus qui ont servi à orner des intérieurs. De même que Jacqueline REGNIER qui sait décorer les objets comme proposer des projets de papiers peints pour les différentes pièces de la maison. Jean PREVOST, dont le premier métier est d’être artiste peintre, à tendance fauve, a aussi été décorateur par le passé, et nous le prouve.
Federico STRAZZULLO, bien que formé à l’audiovisuel, se passionne aussi pour le dessin et les objets de décoration.
L’objet de l’exposition est de rendre hommage au métier de décorateur et d’architecte, et à travers cela à mes ancêtres : C’est pourquoi, j’ai demandé à Marceline ROBERT d’illustrer des diplômes d’admission à la Société Nationale des Architectes de France, syndicat professionnel issu, présidé tour à tour par mon père et mon grand-père qui ont toujours su défendre les valeurs de leur profession et celles de leurs confrères.
Béatrice BELLAT