Paris sur murs, 08.09—31.10.2011

 

 

 

 

 

 

 

Lorànt DEUTSCH en a fait un livre « le Métronome », la Mairie de Paris
consacre 2 jours par an à la découverte de son patrimoine ….. sans parler du
musée Carnavalet qui raconte l’histoire de Paris ou encore celui  de Montmartre qui renforce l’atavisme de résider dans ce quartier de la capitale. Le Musée Jacquemart André a également
consacré une rétrospective aux frères CAILLEBOTTE, qui tant par la peinture que
par la photographie, nous font part de leur témoignage de vie dans un Paris
Haussmannien en pleine modernisation industrielle. Woody Allen s’est laissé
aussi prendre au charme de la ville et nous fait revivre la Belle Epoque dans
sa fiction cinématographique « Paris à minuit ».
Aujourd’hui, l’amateur d’art peut aussi découvrir « Paris sur murs » à la galerie
Béatrice BELLAT du 8 septembre au 31 octobre 2011.
« Paris sur murs », « Paris sur Seine »… Les ponts et les fontaines sont
au rendez-vous de l’œuvre documentaire de Jacques SIMONIN : le quai de
Montebello nous enchante avec ses bouquinistes, nous nous promenons du Palais
de Justice au pont Alexandre III, en passant par le pont Louis Philippe, celui
d’Austerlitz ou la place de la Concorde. Les chevaux de Marly sont là, comme la
Tour Eiffel et l’atelier de Bartholdi rue de Chazelles, pour nous rappeler au
souvenir de la statue de la Liberté ou du Ballon des Ternes qui n’existe plus.
La fontaine des Innocents, celle de l’Observatoire, celle du Luxembourg nous invitent
à la fraîcheur les jours de canicule.
Mais Jacques SIMONIN évoque aussi de sa plume alerte et précise, le maquis de
Montmartre, la rue Norvins, la rue Muller, la place du Tertre, sans parler du
Moulin de la Galette, du Moulin Rouge, des cabarets « Le Chat Noir »
ou  encore « le Lapin Agile ». Sandy GILSON fait son cirque à
Montmartre et nous  sourions rien qu’à regarder ses collages.
Christian RAFFIN nous prend à son tour par le bras et nous découvrons ses évocations de
rues parisiennes, notamment de la rue Saint-André-des-Arts dont la perception
varie avec le temps, le lieu où nous nous trouvons ou notre humeur. Le Pont des
arts lui est immuable. Ses couleurs chaleureuses nous enflamment, et les
silhouettes allongées et le flou entretenu contrastent avec la rigueur du cadre
dans le cadre à la Modigliani.
Puis nous nous envolons avec les collages angéliques de Laurence ANJUBEAU pour
passer à l’art numérique de Fanny BOTON qui nous conduit à la station de métro
Lamarck-Caulaincourt, violette ou verte suivant les saisons et les angles de vue.
Du triptyque de BOURALY, aux petits formats de Marceline ROBERT à la feuille d’or,
la Tour Eiffel scintille de mille feux et reste toujours un des symboles forts de Paris.
Paris sera toujours Paris ….
Pour Véronique VERON, Paris c’est aussi le théâtre Marigny ou l’institut. Nous
découvrons les dessins et les toiles de LAURAN, son époux, un des fondateurs du
« sanzisme » en 1948, et figure emblématique de ce mouvement qui a
entraîné la création lyonnaise sur la voie de la modernité. Fasciné par Paris,
cet artiste de la nouvelle figuration lyonnaise, malheureusement décédé en
janvier 2009, nous entraîne dans le tourbillon des Invalides, du Pont Alexandre
III, du Petit Palais, de la Fontaine de l’Observatoire. Son tracé passionné et
délicat vient en écho de sa palette aux tons pastels pleins d’une douceur
nuancée de lumière.
Au final Paris continue d’exercer son emprise sur l’oeil, et les artistes d’hier
et d’aujourd’hui ne se lassent pas de nous faire découvrir ou redécouvrir les
charmes des différents quartiers de cette cité au passé historique riche.
Béatrice BELLAT