« Vers 12 ans, le professeur de dessin du lycée nous a demandé de nous représenter dans le métier que nous voudrions faire plus tard. Je me suis dessiné en train de peindre dans la campagne, assis derrière un chevalet, en blouse blanche come le professeur. »

Né à Valence le 5 juin 1922, il suit des cours à l’école d’art de cette ville sous la direction de M. BERNEZAT, puis il étudie aux Beaux-Arts de Lyon en 1941, année au cours de laquelle il commence à exposer avec Pierre PALUE  et Jean VINAY au musée de Valence. Il se rend dans la Drôme, à Mirmande, avec Pierre PALUE, et rencontre André LOTHE, Gustav BOLIN et GARBELL En 1942, il part aux chantiers de la jeunesse avec COTTAVOZ qui est envoyé en Allemagne. En 1944, André LAURAN s’installe à Paris où il habite quelques mois avec PALUE et VINAY. En 1945, GARBELL achète une nature morte de LAURAN à la galerie Art vivant. Dans le même temps, LAURAN expose pour la première fois au salon des Surindépendants. En 1946, il décroche une bourse de voyage de l’Etat grâce à 3 toiles dont « Le kiosque de Valence » qui rentre dans les collections du musée de Valence. Cette même année est marquée par sa rencontre au Cannet avec Bonnard, auquel il voue une profonde admiration

Avec d’autres peintres, il crée en 1948, le « Sanzisme », mouvement dit de « la nouvelle figuration de l’Ecole de Lyon ». Une exposition-évènement a lieu dans la chapelle du lycée Ampère de Lyon. D’autres artistes peintres comme COTTAVOZ, FUSARO, TRUPHEMUS, PALUE, COQUET, Philibert CHARRIN sont exposés à ses côtés. Mais le caractère prépondérant de son action au sein du groupe est largement reconnu.  C’est ainsi qu’il a contribué à entraîner la création lyonnaise sur le chemin de la modernité. Lors du vernissage du salon de la jeune peinture, rue du Faubourg-Saint-Honoré, GARBELL lui présente sa future femme, le peintre Véronique VERON qu’il va épouser en 1950. Le couple devient bouquiniste sur les quais de Seine et part retrouver les-parents de Véronique aux USA, où André devient « textile designer » de 1951 à 1953. De retour à Paris en septembre 1953, il est nommé professeur de dessin dans 3 collèges différents puis à Aubenas.

Après quelques expositions avec certains de ses compagnons du « sanzisme », une rétrospective lui est consacré au château d’Aubenas en 1964. C’est cette année-là qu’André Laurent fait changer l’orthographe de son nom « afin d’éviter les confusions possibles avec ses homonymes artistes peintres. », et s’installe à Lagny-sur-Marne. Paris est la grande source d’inspiration de LAURAN. Il a peint inlassablement la ville, et encore dessiné davantage, en se renouvelant sans cesse, inspiré notamment par le jardin du Luxembourg, les Tuileries, les Champs Elysées, la Bastille, le Sacré Cœur. Dès lors, LAURAN ne cessera d’exposer dans diverses galeries personnellement ou avec ses amis du groupe sanziste, en musée ou en galerie, à Paris ou en province. Il décède à Lagny-sur-Marne, début 2009. André LAURAN figure dans de nombreuses collections publiques (Ville de paris, musée de Valence, d’Annecy, Musée de Tain l’Hermitage, Conseil Général de la Drôme) et privées (France, USA, Japon, Allemagne). En été 2010, une rétrospective lui a été consacrée au Château de Villemonteix dans la Creuse.