Marchand de Bonheur et Archéologue du Futur
Né à Strasbourg-Neudorf, le 14 septembre 1938, Waydelich est passionné d’archéologie et de mythologies autant « primitives » qu’urbaines, il a façonné la sienne en ces animaux improblables, en ces scènes savoureuses. Son travail est fait d’hommages à son passé et à ses rêves, mais aussi de clins d’oeil au futur.
Il a représenté la France à la biennale de Venise en 1978. Son travail porte principalement sur le temps et la mémoire, en particulier la « mémoire du futur » et les traces de notre civilisation que découvriront et interpréteront les archéologues du futur.
Ce travail se focalise sur l’objet, sa transformation anticipée sous l’action du temps ou encore sa préservation pour traverser les âges (des pneus recréés en céramique, une cabane de jardin coulée en bronze, des objets scellés dans un caveau près de la cathédrale de Strasbourg, à n’ouvrir qu’en 3790…
Un autre versant de sa production est inspirée de la vie « rêvée » d’une couturière du XIXe siècle, Lydia Jacob, dont Raymond Waydelich a acquis un carnet de croquis au marché aux puces en 1973. Les épisodes de la vie de Lydia Jacob sont retracés à travers des moyens plastiques d’une grande variété: peinture, sculpture, collages, assemblages, aquarelles, gravures… Ces œuvres prennent souvent la forme d’hommages à un personnage célèbre, à des marques, à des lieux, ou font mémoire de voyages imaginaires de Lydia Jacob. Elles sont fréquemment investies par un bestiaire truculent et aux expressions mi animales mi humaines (crocodiles, cerfs, cochons, volailles, poissons…), dans un esprit poétique teinté d’humour, d’onirisme et d’humanisme.